Le Tactilo victime des fonctionnaires gredins
Article paru dans Le Confédéré, le journal du Parti radical valaisan. Titre, chapeau et intertitres sont de la rédaction.
Et si, en matière de jeu, les vrais tricheurs siégeaient au sein de la commission fédérale qui a décidé de confier la gestion du Tactilo aux privés ? Les loteries mériteraient peut-être une nouvelle votation, histoire de rappeler à l’administration fédérale qu’elle est au service du peuple et pas l’inverse…
La Commission fédérale des jeux a décrété que le Tactilo n’était pas une loterie mais un jeu de hasard.
Cette décision qui a pris deux ans n’aurait aucune incidence en soi ce si ce n’est que le Tactilo est une source importante de bénéfices pour la Loterie Romande.
En fait cette décision met en lumière deux choses : l’abus de pouvoir de l’administration fédérale et la guerre d’influence entre la Confédération et les cantons.
Évidemment lorsque le peuple suisse a voté la réintroduction des casinos en 1993, la Confédération n’avait aucune compétence en matière de jeux, mais les cantons profitaient, eux, d’une disposition sur les loteries.
Depuis, la Confédération, outrepassant le mandat populaire, veut dominer jeux et loteries en Suisse.
Une première tentative a échoué devant le tollé général des cantons et des dizaines de milliers d’associations sportives, culturelles et sociales qui bénéficient des gains des loteries.
Que penser de ces fonctionnaires gredins dont on se demande, à voir leur insistance, s’ils ne sont pas de mèche pour ne pas en dire plus, avec les casinotiers et autres fabricants de machines à sous ? Ou alors leur insistance est le fait de leurs petits esprits obtus.
Un nouveau vote ?
Peut-être faudra-t-il revoter sur les loteries pour expliquer à quelques têtus fonctionnaires et à leur chef, M. Blocher, que le peuple a voulu la réintroduction des casinos, mais pas les démarches stupides de certains juristes administratifs.
La démocratie dont M. Blocher se veut un expert consiste aussi à mettre au pas l’administration fédérale en rappelant à celle-ci qu’elle est au service du peuple et pas l’inverse.La première leçon à tirer de cette histoire des casinos, c’est de soumette au peuple en même temps que toute modification constitutionnelle la loi qui doit aller avec et même les ordonnances.
Quand on constate l’affirmation du vote du peuple : oui à la réouverture des casinos pour permettre aux Suisses de dépenser leur argent ici et ce qu’en a fait la Commission fédérale des jeux, on se dit que les tricheurs sont dans les bureaux de l’administration fédérale et non derrière les tables de jeux.
Que la Loterie Romande fasse recours. Dans le même temps, préparons la riposte populaire pour qu’un dimanche de votation, le peuple renvoie l’administration fédérale à ses dossiers et à son incompétence et que plusieurs d’entre nous puissions dire un définitif « connard » à ces planqués de la cervelle qui méprisent la démocratie.
Quelle incompétence !
Ces souverainistes de petit calibre sont capables de disputer des bénéfices heureusement répartis par la Loterie Romande par une interprétation technique sur le Tactilo, mais sont incapables de stopper les jeux de casinos en ligne sur Internet. Blocher ne veut pas l’Europe, mais est incapable de protéger la souveraineté suisse et d’enrayer les jeux sur Internet.
Quelle incompétence et surtout quel aveu d’impuissance d’un UDC et de l’administration fédérale, laquelle passe son temps à enquiquiner ses propres concitoyens.
Là, je suis fâché !
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